© Amélie Laurin

Sport et loisirs

Moi, président…d'un club sportif

Derrière le titre valorisant de président ou de présidente de club, se cache une réalité, celle d’un poste exigeant et chronophage. La plus haute fonction associative n’est pas toujours la plus enviable, les candidats sont peu nombreux et les façons de diriger différentes. Zoom sur quelques parcours.

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Retrouvez tous les articles du dossier « Clubs sportifs : indispensables bénévoles », réalisé par Guillaume Théchi :

► Dans Canal n°339 (Septembre 2025)
► Dans la rubrique "Aller plus loin"

En ce début de soirée de juin, la jeune équipe dirigeante du Pantin Badminton, constituée d’une dizaine de trentenaires, tient son bureau annuel dans un café et dresse la liste des tâches à accomplir durant les mois à venir : déclarer les nouveaux statuts de l’association, enregistrer les inscriptions auprès de la ligue et de la fédération, établir le bilan comptable, renouveler les créneaux d’occupation des gymnases, coordonner le contenu des entraînements, organiser le tournoi interne, gérer les commandes de volants, maillots, filets, etc., assurer la communication sur les réseaux sociaux et le site internet, créer une newsletter, mais aussi dynamiser la vie sociale du club, prévoir l’accompagnement des équipes en compétition… Bref, les missions ne manquent pas !

Partage des tâches

C’est pourquoi l’équipe a décidé de se répartir les responsabilités. « Pour moi, il n’était pas question de porter seule la charge mentale inhérente à la fonction de présidente, explique Victoria Patricot, interprète français-LSF (langue des signes française) et présidente depuis deux ans. Partager les tâches a été salvateur. » « La fonction est chronophage, de deux à quinze heures par semaine, complète Arthur Mercier qui co-présidera le club avec Camille Richer durant la saison 2025-2026. La force collective est déterminante même si elle ne fonctionne pas automatiquement et pas tout de suite. »

De son côté, Chloé Chauvin, 39 ans, chargée de recrutement dans une société d’intérim, adhérente au Tennis club de Pantin depuis son entrée au collège, il y a 28 ans, et présidente depuis fin 2024, vit cette fonction comme « un aboutissement ». D’abord bénévole afin « d’améliorer la vie du club », elle en a géré la communication avant d’être élue secrétaire, puis présidente. Accompagnée par huit volontaires très investis, elle se réjouit de pouvoir mettre en application ses idées d’évolution de la structure, grâce à « un management participatif avec les équipes pédagogiques ».

Pas là pour briller

La relation humaine au sein du club s’avère également prépondérante dans la décision d’endosser des responsabilités. Malang Bodian, président du Pantin Muay Thaï (PMT), se veut ainsi proche de chaque adhérent, attentif et à l’écoute : « Nous formons une famille où chacun joue un rôle important », résume le pâtissier et boxeur qui s’appuie aussi beaucoup sur son frère Lamine, vice-président, et son staff de bénévoles.

« Pour être un vrai dirigeant, il faut avoir envie d’aider, conclut Momcilo Mijovic, dit « Mijo », président du Club de tennis de table de Pantin depuis plus de 25 ans. Il ne faut pas prendre ce poste pour le titre ou les louanges. On le fait par altruisme et pour l’humain : les jeunes que j’ai accompagnés sont aujourd’hui un peu comme mes enfants adoptifs. »

RENDEZ-VOUS AU SALON DES ASSOCIATIONS !

 

Nouvelle année, nouveau lieu : venez à la rencontre des bénévoles présentés dans ce dossier – et de tous les autres – samedi 6 septembre lors du traditionnel Salon des associations. Et pourquoi ne pas vous engager à votre tour auprès de l’une des 129 associations présentes le jour J ?

Cette année, pas de mauvaise surprise en cas de météo défavorable : le Salon des associations se tiendra au gymnase Maurice-Baquet. Une nouvelle configuration qui permet aussi d’accueillir davantage de stands : 158 cette année contre 140 en 2024. Autre changement notable, une disposition selon une logique de parcours thématique : culture, mémoire, solidarité-santé-social, vie économique, enfance-jeunesse-éducation, citoyenneté et sports.

Démonstrations et ateliers

Côté traditions en revanche, pas de changements. Les activités des structures seront présentées à travers de nombreux ateliers et démonstrations : « Les initiations de fitness, de sports de combat, etc., se dérouleront dans la cour de l’école Joliot-Curie, précise Sophie Dépigny, directrice de la Maison des associations. Il sera aussi possible de tester les sports de balle sur le city stade, en face du gymnase, et de découvrir les joies de la grimpe grâce au mur d’escalade éphémère installé rue d’Estienne-d’Orves, fermée à la circulation pour l’occasion. » Des stands de restauration seront également proposés par les associations dans les jardins de l’antenne jeunesse située tout près.

« Il s’agit d’un moment important de rencontres et d’échanges avec les Pantinois, résume Claire Toutlemonde, responsable au sein d’Habitat-Cité, association d’aide aux réfugiés habituée du Salon. C’est l’occasion de faire connaître nos actions mais aussi de rencontrer des citoyens engagés, de nouer des contacts avec d’autres structures et les partenaires de la ville. »

Une forme de reconnaissance

Pour certaines associations, ce rendez-vous du 6 septembre sera une grande première. C’est le cas d’Up mind concept, dédiée au bien-être et fondée par une Pantinoise, ancienne championne du monde de boxe française amateure, Aziza Oubaita : « Cette présence est une forme de reconnaissance pour notre structure qui compte une vingtaine de membres. Nous avons un an de pratique et j’espère pouvoir proposer notre aide à des femmes, des hommes, des parents via la Maison des femmes ou les maisons de quartier par exemple. Je trouve essentiel que les Pantinois sachent que, dans le domaine de la santé mentale aussi, ils peuvent être accompagnés. »

 Salon des associations : samedi 6 septembre, de 10.00 à 18.00,

  •  Gymnase Maurice-Baquet (6-8, rue d’Estienne-d’Orves),
  •  Cour de l’école Joliot-Curie (25, rue des Grilles, accès par le gymnase),
  •  Antenne jeunesse Rosa-Parks (13, rue d’Estienne-d’Orves),  city stade du parc Stalingrad (102, avenue Jean-Lolive).

 

Au carrefour de lieux culturels forts 

► Parmi les habitués du Salon, outre certains services municipaux (École municipale d’initiation sportive, Jeunesse, Ludothèque, Mémoire et patrimoine, Démocratie locale, Prévention-santé-handicap, Spectacle vivant et Vie des quartiers), vous pourrez rencontrer les nombreux partenaires culturels de la ville : le théâtre Paris-Villette, le Centre dramatique national d’Aubervilliers, la Philharmonie de Paris, le Centre national de la danse, le 104 Paris, Banlieues Bleues et les Berges Culturelles.
► L’occasion de découvrir leur offre et leur programmation. À noter également, la présence de l’académie musicale Philippe Jaroussky dont une antenne s’installera aux Grandes Serres de Pantin en 2026.