© Marjolaine Moulin 

Spectacle

Glovie, une comédie jeune public

Commandée par le département de la Seine-Saint-Denis, cette comédie pour jeune public joue sa première à Pantin. L’auteure, Julie Ménard, nous dit tout de Glovie, jeune enfant s’échappant le soir dans un monde parallèle enchanteur.
Article de Alain Dalouche, publié dans l'agenda de Canal n°285, janvier - février 2020.

Publié le

Canal : Cet enfant, Glovie, cherche-t-il à s’échapper du monde réel ?
Julie Ménard : L’histoire de Glovie est celle d’un enfant qui vit avec sa maman, dans une situation de précarité, à l’hôtel. Le soir, sa mère le laisse seul pour aller travailler comme serveuse. Glovie n’arrive pas à dormir. Il s’invente tout un monde dans cet hôtel qui devient un vaisseau spatial devant atterrir sur une autre planète.

Cet enfant est-il un garçon ou une fille ?
J.M. : C’est un enfant, un garçon ou une fille ou plutôt un garçon et une fille ! Dans l’écriture, j’ai voulu que tous les enfants puissent s’identifier au personnage. La metteure en scène a décidé de confier le rôle à une comédienne. Donc, sur scène, Glovie est incarné par une fille, mais au physique un peu hermaphrodite.

Combien retrouve-t-on de personnes sur scène ?
J.M. : Il y a Glovie, l’enfant, Inna, la mère et Élior, le veilleur de nuit de l’hôtel. Ce dernier est un peu l’ennemi de Glovie, même s’il est bienveillant avec cet enfant qui joue dans l’hôtel la nuit, vole les clefs… La pièce est une comédie qui aborde la relation enfant/parent avec une musique très présente, notamment par des chansons.

L’écriture pour le jeune public diffère-t-elle d’une écriture destinée à des adultes  ?
J.M. : L’écriture est assez différente car je me pose sans cesse la question de la réception par les enfants, de savoir si ce que j’écris est juste, sans tomber dans la simplification. Cette pièce est ma première créée pour le jeune public. En la réalisant, je pensais beaucoup à ce qui peut faire rire et toucher les jeunes de 8/10 ans.                         

«  La pièce est une comédie avec une fin assez ouverte  »

Extrait du spectacle : 
«  C’est comme l’autre jour, à l’école y’en a un qui me dit : "Mais t’es un pauvre toi en fait ? "
Mais je ne suis pas pauvre, espèce de banane flambée, je suis un enfant, t’es bête ou quoi ? Un enfant ça ne peut pas être pauvre.
Qu’est-ce que c’est fatigant la bêtise, je vous jure. Ah j’en passe du temps à devoir me justifier, ça...
Et qu’est-ce que vous voulez ? Je suis obligé.e de raconter des bobards. Parce que la réalité, personne ne la croirait.
La réalité, qu’Inna et moi on a des pouvoirs et qu’on est en transit dans ce vaisseau, obligé.e.s de vivre dans une capsule avant de pouvoir avoir la belle vie : personne ne croirait ça.
Et même si je disais qu’en fait cette capsule c’est une chambre minuscule d’hôtel moisi et que ça fait quatre ans qu’on habite là, personne ne voudrait savoir ça.
Alors je mens. Je suis obligé.e. Je m’invente des vies.  »


Jeudi 16 janvier, 20.00
Glovie
Dès 8 ans.
Tarifs : 18 € (plein tarif),
12 € (tarif réduit),
5 € (moins de 12 ans),
3 € (minima sociaux).
Théâtre du Fil de l’eau  
20, rue Delizy

Tel : 01 49 15 41 70

Tout savoir sur l'événement et acheter ses places sur le site internet sortir.pantin.fr.