© Marcel Hartmann 

Culture

Malik Djoudi, le dandy de la pop

De sa voix suave portée par une musique électro-pop synthétique, Malik Djoudi s’affirme comme l’un des chanteurs hexagonaux du moment. Le succès de son deuxième album, «  Tempéraments  », place le musicien-compositeur dans la droite lignée d’Étienne Daho.
Article de Alain Dallouche, publié dans l'agenda de Canal n°285, janvier - février 2020.

Publié le

«  Malik Djoudi compose sans doute la nuit, quand on se parle bas, qu’on se frôle et qu’on fait monter le mercure. Il installe la tension de ses chansons dans une lumière de néons, de plus en plus vive. Et quand on les croit au bord de l’explosion, il tient les rênes, avec son murmure net  », déclarait, à la sortie de Tempéraments, en mars, Rebecca Manzoni dans sa chronique musicale Pop&Co (France Inter).
Ce deuxième album pousse encore davantage le protégé d’Étienne Daho sur le devant de la scène. Sa musique hypnotique pop-électro, aux influences anglo-saxonnes, soutient une voix androgyne qui fredonne et susurre. Les mots sont rares, peaufinés à l’excès. Pour écrire ce deuxième opus, Malik Djoudi est parti d’une page blanche. «  Selon moi, une chanson, c’est comme une peinture : chaque détail compte. Je peux passer six mois pour trouver les trois mots qui manquent dans un texte. La musique, les paroles, les respirations et le placement des instruments sont tout aussi importants.  » Ce créateur, né d’un père français et d’une mère vietnamo-algérienne, raconte la folie des relations humaines (Folie douce) ou la peur (Belles sueurs) d’un style affirmé et raffiné.

Première partie de velours
L’artiste a pourtant mis du temps à trouver sa voie. «  Je ne trouvais pas la clef  », déclare le bientôt quadragénaire qui compose indifféremment à la guitare ou au clavier. Son premier album, sorti en 2017, l’a directement conduit dans les festivals les plus cotés, à l’image des Francofolies (La Rochelle) ou encore de Rock en Seine (Saint-Cloud).
Ce talent, remarqué en première partie des concerts d’Étienne Daho, confie l’ouverture de sa soirée pantinoise à une artiste à la voie veloutée, Gisèle Pape. La jeune musicienne lui ressemble un peu par son approche onirique et un style rapidement indentifiable. «  Seule à la guitare et aux machines, cette nouvelle venue à la voix plutôt douce s’inscrit quelque part entre Mesparrow et Emilie Simon. Ses chansons aux paysages cinématographiques sont fortes d’un minimalisme aussi onirique qu’expérimental  », souligne Télérama Sortir. Fables et ritournelles vont donner la tonalité d’une soirée de chansons murmurées sur un fond de musiques répétitives.

Vendredi 24 janvier à 20.30
Malik Djoudi  (en première partie : Gisèle Pape)
Tarifs : 18 € (plein tarif), 12 € (tarif réduit), 5 € (moins de 12 ans), 3 € (minima sociaux).  
Salle Jacques-Brel
42, avenue Édouard-Vaillant.
Tel : 01 49 15 41 70

Tout savoir sur l'événement et acheter ses places sur le site internet sortir.pantin.fr.