© Medhi Nicolas 

Spectacle

Fusion... Séparation dans " OHHO [Bye Bye Myself] "

Deux danseurs hip-hop jouent de la fusion et de la séparation dans " OHHO ", une création confondante, où le mime et le cirque se mêlent à la danse chorégraphiée. Rencontre avec Medhi Baki, du duo Hinterland, programmé pour le festival Danse Dense qui, du 6 mars au 2 avril, proposera 16 spectacles partout en Île-de-France.
Article de Alain Dalouche, publié dans l'agenda de Canal n°280, mars 2020

Publié le

Canal : S’agit-il de danse, de théâtre dansé, d’acrobatie théâtrale, de mime ou de clownerie ?
Medhi Baki : Nous évoluons indifféremment d’un registre à l’autre. J’aime l’idée de se situer à la frontière d’influences et d’inspirations multiples. Parfois, nous retrouvons de la danse chorégraphiée avec des mouvements synchronisés, puis nous nous engageons dans des zones plus méconnues où nous creusons d’autres registres. Depuis notre précédente création " Bye Bye Myself ", nous nous sommes beaucoup rapprochés des arts du clown..

Justement, retrouve-t-on la danse synchronisée, presque mimée, de votre précédent spectacle ?
M.B. : " Bye Bye Myself " jouait beaucoup sur la similitude, sur la fusion avec l’autre. " OHHO " devait en être la version longue, mais nous sommes allés voir ce qui se passerait lors de la séparation. C’est un spectacle de fusion et de séparation qui demande comment retrouver la solitude par rapport à l’autre quand sa présence devient trop pressante.

Avec Nicolas Fayol, votre binôme, vous ressemblez à des jumeaux de la danse…
M.B. : Nos styles sont proches, nos gabarits semblables et nous venons tous les deux du break dance performatif, avant d’avoir étudié des danses plus académiques. Nous avons aussi une manière de nous inspirer mutuellement, de nous copier. Dans notre première pièce, nous avons joué sur cette complicité…  

Le hip-hop reste-t-il présent dans le spectacle ?
M.B. : Je ne saurais le dire, mais il est fortement ancré en nous. Au-delà des étiquettes posées sur ce que nous réalisons, le hip-hop reste notre danse maternelle.

Participez-vous encore à des battles de danse ?
M. B. : Pour ma part oui, tout en faisant attention à ne pas me blesser, à ne pas danser comme quand j’avais 20 ans. Je viens des battles. Au début de ma carrière professionnelle, j’avais arrêté et j’ai repris il y a 3, 4 ans. Je me rends compte que c’est essentiel, ne serait-ce que pour cette énergie qui n’existe nulle part ailleurs.

Informations pratiques :
" OHHO [Bye Bye Myself] "
Vendredi 13 mars, 20.00
Durée : environ 50 minutes
Tarifs : 14 € (plein tarif) ; 10 € (demandeurs d’emploi, Pantinois, étudiants, moins de 26 ans, plus de 60 ans, adhérents Danse Dense) ; 8 € (moins de 15 ans, minima sociaux, abonnés à la saison culturelle).
Théâtre du Fil de l’eau
20, rue Delizy
Tel : 01 49 15 41 70
www.dansedense.com