
Développement urbain
Pantin, la grande métamorphose
Publié le
Retrouvez tous les articles du dossier « Pantin, la grande métamorphose », réalisé par Catherine Portaluppi et Frédéric Fuzier :
► Dans Canal n°338 (Juillet-Août 2025)
► Dans la rubrique "Aller plus loin"
Elles remportent toujours un grand succès auprès des nouveaux habitants et reprennent du service en ce début d’été, cette fois-ci ouvertes à tous : les visites en bus commentées par le maire, Bertrand Kern, permettent de découvrir les nouveaux équipements de la ville, par exemple sa baignade Diderot ou safuture halle sportive ; d’admirer les vestiges réhabilités de son passé industriel et d’imaginer la ville à l’horizon 2030, avec les halles Pouchard rénovées, l’Îlot 27 réhabilité ou encore le futur écoquartier et ses sept hectares d’espaces verts.
Vraie diversité économique
Cette métamorphose a été enclenchée dès 2001 par la reconversion des Grands Moulins et par le lancement de la rénovation du Serpentin aux Courtillières, suivis, dès 2003, des premiers achats de terrains pour constituer les ZAC du centre-ville, des Grands Moulins et du Port.

« À l’époque, il fallait aller chercher les partenaires !, se souvient Pauline Robert-Caille, directrice générale adjointe des services de la ville en charge du département Développement urbain durable. Maintenant, les opérateurs se bousculent et nous avons l’embarras du choix ! Cela en dit beaucoup sur les changements de regard sur Pantin. Cependant, nous veillons à préserver l’activité économique dans le petit patrimoine industriel qui intéresse de nouvelles entreprises, à l’image des rollers Flaneurz ou encore de la brasserie Gallia. Dans les programmes immobiliers, nous devons aussi anticiper les besoins de la population en matière de services, comme, par exemple, les commerces, micro-crèches ou cabinets médicaux. »
« Pantin a eu le souci de garder une part d’entreprises dites productives, confirme François Déalle-Facquez, urbaniste et géographe pour la coopérative Acadie. Cela permet de préserver une diversité d’emplois, dont certains moins qualifiés, aux côtés des économies créative et tertiaire. »Riche de 60 800 habitants aujourd’hui – soit une augmentation de 21 % depuis 1999 –, la ville a également vu son nombre d’emplois bondir de 29 % sur la même période*.
*Données Apur (Atelier parisien d’urbanisme)
Une identité préservée
L’une des forces de Pantin est, en outre, d’avoir su rénover son patrimoine industriel : « Grâce à cet héritage du passé, la banlieue n’est pas qu’un territoire au service de la capitale. C’est un lieu riche d’une vraie histoire que l’on peut s’approprier même si l’on n’est pas d’ici ! », explique Tristan Bayle, guide-conférencier pantinois.
L’autre trait marquant de cette métamorphose réside dans la capacité de la commune à résister à la gentrification, malgré l’arrivée de nouveaux habitants, souvent d’une catégorie socio-professionnelle élevée. « La ville a fait le nécessaire du côté des logements sociaux et en luttant contre l’habitat privé dégradé, un fléau qui touche notamment le tissu urbain de faubourg ouvrier », acquiesce François Déalle-Facquez. Ainsi, aux Quatre-Chemins, deux programmes de renouvellement urbain ont permis la construction de plus de 1 000 logements issus de la démolition d’habitations indignes. Par ailleurs, souligne Pauline Robert-Caille, « entre les logements sociaux – aujourd’hui 41 % de l’offre pantinoise – et l’accession classique à la propriété, Pantin a fait le pari du Bail réel solidaire (BRS), c’est-à-dire du logement en propriété non spéculatif ». Ainsi, ces divers programmes immobiliers ont permis une augmentation de 13 % des logements depuis 1999*.
Une attractivité pérenne
De la sorte, « à l’opposé du parcours résidentiel historique en Seine-Saint-Denis, terre d’accueil de nouveaux arrivants qui partent souvent plus loin lors de l’arrivée des enfants, Pantin a réussi à éviter la disparition des familles populaires et à proposer une alternative à cette fonction de passage. La ville permet en effet la mobilité en proximité grâce à la réhabilitation du tissu urbain et à la création de logements sociaux et intermédiaires », complète François Déalle-Facquez.

De plus, et afin d’améliorer son attractivité, Pantin a beaucoup investi, en l’espace de 24 ans, pour réduire ses fractures urbaines : les avenues Jean-Jaurès et Jean-Lolive ont été réaménagées, apaisées, rendues cyclables et végétalisées, tandis que le canal, dont les berges étaient autrefois dédiées au fret, est devenu un espace de promenade très apprécié.
Enfin, Pantin est passée, depuis 2001, de 10 à 30 hectares d’espaces verts. À l’horizon 2030, leur surface pourrait atteindre 40 hectares.
Pantin 2030 : tout savoir de l’évolution de votre ville
À voir et à consulter
► Des vidéos consacrées à de grands projets en cours de réalisation sont disponibles via Pantin 2030 en vidéo : la future halle sportive Rebecca-Cheptegei ; les Grandes Serres aménagées dans les anciennes halles Pouchard ; l’Îlot 27, bientôt réhabilité et végétalisé ; l’écoquartier du Grand-Quatre-Chemins et son parc ; la future gare de la ligne 15 Est du métro, aux Courtillières.
► La page Quartiers en Mouvement, qui détaille les projets passés, en cours et à venir dans toute la ville.
► L'opus 2 de la collection Regards sur Pantin, intitulé Métamorphoses, est disponible sur cette page.
À faire
► Cet été, des visites en bus de la ville, commentées par le maire, Bertrand Kern, sont proposées à tous les habitants qui le souhaitent. Elles vous permettront de découvrir la petite et la grande histoire de Pantin, ainsi que les transformations engagées et à venir dans les quartiers. N’hésitez pas à vous inscrire, de nouvelles visites pourraient être organisées fin août !
► Inscription obligatoire : evenements@ville-pantin.fr. Préciser les noms, prénoms et numéros de téléphone des participants.