© Jean-Louis Fernandez

Saison culturelle

Les Possédés d’Illfurth : un spectacle où on danse avec les fantomes !

De retour dans sa terre natale, Hélios, un jeune comédien, renoue avec son histoire. En redécouvrant les fantômes de son village, il apprivoise ceux de son enfance. Les Possédés d’Illfurth : un spectacle du Munstrum théâtre puissant et libérateur à découvrir les 23 et 24 novembre au théâtre du Fil de l’eau à Pantin.
Article de Pascale Decressac, publié dans Canal n°301, novembre 2021.

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Quand la scène exorcise les démons

Deux enfants habités par le diable : l’histoire a marqué l’imaginaire d’Hélios qui a grandi dans le village alsacien d’Illfurth, berceau de ces possessions démoniaques. De retour chez lui à 25 ans, devenu comédien, il replonge dans ce récit folklorique. « Ce spectacle parle de résilience, de pardon, de renaissance », affirme Lionel Lingelser qui brosse, seul sur scène, une galerie de personnages hauts en couleurs. « Les Possédés d’Illfurth est une histoire de croyances, de transmission, de fantômes et de monstres qu’on imagine et qu’on apprivoise », ajoute le comédien. Adepte, au sein du Munstrum théâtre, d’univers visuels puissants, il laisse ici au vestiaire les costumes et les masques extravagants pour incarner, uniquement par la voix et le corps, les personnages les plus fantasques.

Un spectacle lumineux

Les Possédés d’Illfurth est le fruit d’une collaboration avec l’auteur Yann Verbugh. « J’ai été subjugué par son écriture intelligente, fine, lyrique et brute à la fois, qui touche droit au cœur. Quand je lui ai confié le soin d’écrire ce spectacle sur Joseph et Thiébaut Burner, les possédés de 1865, il m’a dit qu’il fallait qu’à travers eux, je me raconte aussi », explique le comédien. Les personnages des deux enfants se mêlent ainsi au jeune Hélios, avatar de Lionel Lingelser, également victime d’une possession sans griffes ni queue fourchue. Une possession de chair et d’os pas moins terrifiante avec son cortège de fantômes capables de hanter un esprit à vie, voire de traverser les générations.
Malgré la noirceur apparente du sujet, Les Possédés d’Illfurth reste un spectacle lumineux. Lionel Lingelser en est d’ailleurs convaincu : « Les monstres sont le miroir de ceux que l’on porte en nous. Il ne s’agit plus de lutter contre, mais de danser avec. »

Informations pratiques :

  • Mardi 23 et mercredi 24 novembre, 20.00. Théâtre du Fil de l’eau.
  • En savoir plus et réservation sur le site internet de la ville sortir.pantin.fr ou par téléphone au 01 49 15 41 70.

En novembre également

Le retour de Kaori Ito

Chorégraphe en résidence à Pantin, Kaori Ito présente ce mois-ci deux de ses créations. Le 13, c’est à un périple corporel à la croisée des cultures, des langues et des peurs que le spectateur est invité. Les répétitions de cette représentation jeune public, baptisée Le Monde à l’envers, se sont déroulées, l’année dernière, avec des écoliers de la ville. Le 16, c’est avec les morts que les danseurs de Chers ont rendez-vous. Dans ce voyage avec les fantômes, on dit au revoir aux défunts et pardon aux vivants.

  • Le Monde à l’envers
    • Samedi 13 novembre, 16.00
    • Salle Jacques-Brel, 42, avenue Édouard-Vaillan.
    • Réservation sur le site internet de la ville sortir.pantin.fr ou par téléphone au 01 49 15 41 70
  • Chers
    • Mardi 16 novembre, 20.00
    • Salle Jacques-Brel, 42, avenue Édouard-Vaillant
    • Réservation sur le site internet de la ville sortir.pantin.fr ou par téléphone au 01 49 15 41 70

Africolor sort le grand jeu

Samedi 27 novembre, Africolor revient. Pour l’occasion, la rappeuse franco-sénégalaise Poundo propose We are more, un voyage qui vous mènera à Paris, Dakar et New York. Et, en deuxième partie de soirée, embarquez pour Lova Lova, une virée musicale entre rock et musique traditionnelle congolaise.

  • Festival Africolor
    • Samedi 27 novembre, 20.30
    • Salle Jacques-Brel, 42, avenue Édouard-Vaillant
    • Réservation sur le site internet de la ville sortir.pantin.fr ou par téléphone au 01 49 15 41 70