40e festival banlieues bleues

Au programme :

Klein + Pollution Opéra - Elvin Brandhi & Nadah El Shazly + Love & Revenge (Galbi Galbi) + Farida Amadou (solo) + Bridget Ferril & Áslaug Magnúsdóttir

Klein

L’indéfinissable Klein, artiste pandisciplinaire à la curiosité vorace et prodigieuse, semble n’avoir aucune limite à ce qu’elle peut absorber. Musicalement, le gospel comme le classique, le R&B comme la free-noise, la comédie musicale comme le dark-ambient… Mais pas que. À Banlieues Bleues, elle présente en duo avec la saxophoniste Khush Jandu Quiney une performance toute en miroirs et secrets.

Klein : clavier, guitare électrique, voix, machines - Khush Jandu Quiney : saxophone

Pollution Opéra - Elvin Brandhi & Nadah El Shazly

Ces deux musiciennes captivantes, à la pointe du décloisonnement des formes et des cultures, font éclater les normes du spectre vocal et musical féminin. La Galloise Elvin Brandhi et l’Égyptienne Nadah El Shazly croisent leurs trajectoires parallèles pour créer à Banlieues Bleues le premier acte d’un « opéra » sur la pollution.

Elvin Brandhi : voix, machines - Nadah El Shazly : voix, machines - Omar El Sadek : VJ

Love & Revenge, Galbi Galbi

S’emparant des succès de la variété moyen-orientale et du cinéma égyptien des années 1950 à 90, Rayess Bek a créé avec ce projet original une hybridation fertile entre bonheurs du passé et esthétique moderne, en remixant extraits de films et anciennes mélodies à coups de break-beats, avec le renfort électrisant du oud de Mehdi Haddab et des synthétiseurs de Julien Perraudeau. Le trio « électro-cinéma » présente ce soir la troisième saison, Galbi Galbi, un set électronique survolté entre trip hop, deep house et techno enrobant la rétro-pop arabe du siècle dernier dans un fascinant maelstrom musical et visuel, qui enflamme le dance-floor et renverse les a priori identitaires et la hiérarchie des cultures.

Rayess Bek : machines, samples, vj - Mehdi Haddab : oud électrique - Julien Perraudeau : claviers

Farida Amadou, solo

Bassiste sans frontières, autodidacte revendiquée, Farida Amadou navigue entre les genres et les lieux, dans une dynamique créatrice hyperactive qui va de la scène punk liégeoise aux grands noms de la musique improvisée internationale (Steve Noble, Thurston Moore, Linda Sharrock, Julien Desprez, Ken Vandermark…). Pour Banlieues Bleues, elle prépare un solo tout en tensions énergiques et exploratoires.

Farida Amadou : basse électrique

Bridget Ferril & Áslaug Magnúsdóttir

L’Américaine Bridget Ferrill, ingénieure, compositrice et factrice de synthétiseurs et l’Islandaise Áslaug Magnúsdóttir, clarinettiste du groupe folk-ambient Samaris, ont créé ce duo éclectique en 2019 dans un château d’eau en Islande. Leur musique saisissante tisse des compositions illogiques jouant sur les contrastes entre instruments acoustiques et électroniques, entre harmonie méditative et chaos discordant, et affectionne la résonnance et l’écho des espaces non conventionnels.

Bridget Ferrill : voix, machines, harpe - Áslaug Magnúsdóttir : voix, machines

Informations pratiques :

• Samedi 25 mars à 19h30
• Les Grandes-Serres
• Gratuit sur réservation sur la billetterie en ligne. Attention : sans réservation, l’accès aux concerts sera refusé.

AngRRR + Ortie

AngRRR

AngRRR est un dispositif de performance collective sur le thème de la colère, imaginé par la performeuse et musicienne Violaine Lochu avec des Pantinois, suite à un travail exploratoire de plusieurs mois.

Violaine Lochu : voix, direction artistique - Francesco Pastacaldi : percussions - Pantinois.

Ortie

Violaine Lochu aime détricoter les dichotomies classiques. Dans ce trio avec le guitariste électrique Julien Desprez et le batteur Francesco Pastacaldi, elle traduit en musique ses recherches à partir de la parole de personnes de tous horizons sur deux émotions, la colère et l’amour. Deux faces d’une même pièce, un cri du cœur transformé en étonnantes chansons striées de poésie sonore, de rock, d’improvisations et de musique répétitive.

Violaine Lochu : voix - Julien Desprez : guitare électrique - Francesco Pastacaldi : batterie

Retrouvez la performance collaborative Angrrr à partir de 19h30 à La Dynamo, en accès libre.

Violaine Lochu est en résidence à la Dynamo de Banlieues Bleues avec le soutien du Conseil départemental de la Seine-Saint-Denis.

Informations pratiques :

• Mardi 28 mars à 20h30
• La Dynamo
• De 10 à 16 €

Mademoiselle

Spectacle dans le cadre de la saison culturelle de la ville.

Si Rodolphe Burger, Mehdi Haddab et Sofiane Saidi ont décidé de former ce trio chaud-bouillant, c’est parce que leur rencontre d’un soir (en 2020 à la Dynamo), était à l’exacte intersection de leurs cheminements musicaux, sur les rives historiques du rock, du blues et du raï. Un mélange original, indifférent aux frontières physiques et mentales, sous l’ombre portée d’un Rachid Taha dont ils ont tous trois croisé la route et dont la lumière ne semble pas prête de s’éteindre.

Rodolphe Burger : voix, guitares, machines - Sofiane Saidi : voix, machines - Mehdi Haddab : oud électrique

Informations pratiques :

• Mardi 4 avril à 20h30
• Salle Jacques Brel
• De 10 à 16 €
• En savoir plus sur le site internet de la ville.

Dynamolab : Rokia Koné & Raül Refree

Une voix fascinante, qui vous cloue sur place, celle de Rokia Koné, l’une des artistes maliennes les plus aimées dans son pays. Des nappes de sons magiques, faisant surgir un immense spectre d’émotions, celles de l’alchimiste catalan Raül Refree, l’un des producteurs les plus inventifs de la dernière décennie. Cette rencontre inédite, suscitée par Banlieues Bleues, vient d’un désir commun : expérimenter.

Rokia Koné : voix - Raül Refree : piano, claviers, guitares

Informations pratiques :

• Mercredi 5 avril à 20h30
• La Dynamo
• De 10 à 16 €

LéNoDuo + Sélébéyone

LéNoDuo

LéNoDuo, c’est une paire de complémentaires du genre experts. D’un côté, Leonardo Montana, pianiste et compositeur, partenaire émérite et auteur d’un passionnant solo, dont le toucher sur les noires et ivoire rappelle tout autant ses origines sud-américaines qu’un réel ancrage dans le jazz. De l’autre, Arnaud Dolmen, batteur et compositeur, sideman recherché par tant et leader salué par tous, pour son drumming jazz où résonnent les rythmiques du tambour ka.

Leonardo Montana : piano - Arnaud Dolmen : batterie

Sélébéyone

Vous pensiez tout savoir des fusions entre le jazz et le rap ? Écoutez Sélébéyone, « intersection » en wolof, qui les a fusionnés en une supernova étourdissante. On doit ce flash lumineux à quatre musiciens venus de Dakar, Paris, New York et Los Angeles, qui en deux disques visionnaires ont ouvert des champs d’expérimentations inouïs entre l’improvisation, la musique électronique et le hip-hop.

Hprizm : voix - Gaston Bandimic : voix - Steve Lehman : saxophone, machines - Maciek Lasserre : saxophone, machines - Damion Reid : batterie
 

Informations pratiques :

• Jeudi 6 avril à 20h30
• La Dynamo
• De 10 à 16 €

Floy Krouchi, solo, Fkbass + The Dwarfs of east agouza 

Floy Krouchi, solo, Fkbass

C’est en Inde, où elle est partie étudier l’art des ragas, que Floy Krouchi a découvert la Rudra Veena, instrument traditionnel considéré comme la mère des instruments à cordes. Une révélation qui l’a amenée à concevoir son propre instrument, la FKBass, avec lequel elle a mené de fertiles collaborations dans l’improvisation (James Brandon Lewis, Kamilya Jubran…) et l’art sonore.

Floy Krouchi : basse, électronique, voix

The Dwarfs of east Agouza

À partir d’Agouza, leur quartier et QG du Caire, l’Américain Alan Bishop (Sun City Girls et du label Sublime Frequencies) et ses complices égyptiens Sam Shalabi (Land of Kush) et Maurice Louca (Alif, Elephantine) ont créé il y a dix ans ce trio totalement singulier. Nos illustres chercheurs d’insondées sonorités nouent des connexions entre les musiques arabes modale et l’improvisation la plus radicale, accouchant d’objets sonores aux formes résolument hors norme.

Alan Bishop : voix, saxophone, guitare - Sam Shalabi : guitare électrique - Maurice Louca : machines

Informations pratiques :

• Mardi 11 avril à 20h30
• La Dynamo
• De 10 à 16 €

I K I R U plays Satie + Jan Bang Reading the Air

I K I R U plays Satie

Au fil de son parcours, Fabrice Theuillon s’est façonné un univers artistique singulier : saxophoniste pilier du Surnatural Orchestra, pour lequel il a aussi écrit des partitions inspirées par Ellington ou le cinéma de Dario Argento. Son nouveau disque et duo I K I R U avec le pianiste Yvan Robilliard, à la fois hommage à la musique d’Erik Satie et clin d’œil au film d’Akira Kurosawa (Vivre, 1952), crée dans une atmosphère méditative et malicieuse au cœur d’un paysage sonore que l’on pensait connaître, des émotions et des images qui vont droit au cœur.

Fabrice Theuillon : saxophone - Yvan Robilliard : piano, Moog

Jan Bang Reading the Air

Il est le sorcier du live-sampling, un concept d’électronique musicale développé et enrichi au fil de ses rencontres (Sidsel Endressen, Arve Henrikssen) et autour duquel il a créé un événement annuel, le Punkt festival, qui vise à produire en direct des remixes de ce qui se joue ailleurs sur scène. Jan Bang, prodigieux expérimentateur norvégien, se dévoile dans Reading The Air en chanteur, avec une voix irradiante qui rappelle d’autres grands astres – David Sylvian, Scott Walker.

Jan Bang : voix, piano - Anneli Drecker : voix - Eivind Aarset : guitare, machines - Audun Erlien : basse - Anders Engen : batterie

Informations pratiques :

• Mercredi 12 avril à 20h30
• La Dynamo
• De 10 à 16 €

Valentina Magaletti

Un nouveau nom brille depuis peu dans le ciel des musiques créatives. Valentina Magaletti, batteuse et percussionniste originaire de l’Italie du Sud, est pourtant active et reconnue depuis longtemps à Londres. Exploratrice activiste, elle brasse tous les idiomes musicaux dans ses solos immersifs, comme dans son émouvant et cathartique album Queer Anthology of Drums ou son jeu sur la « batterie fragile » en céramique, resté dans les mémoires. Ce soir, elle propose un set improvisé avec vidéo.

Valentina Magaletti : guitare électrique, vibraphone, percussions

Informations pratiques :

• Jeudi 13 avril à 20h30
• Centre national de la danse - CN D
• De 10 à 16 €

Dynamo club #2

À l’initiative de Banlieues Bleues, le Dynamo Club tend à promouvoir et diffuser les sonorités électroniques innovantes issues des scènes underground du monde entier. Le Dynamo Club mélange lives et DJ sets, avec une programmation éclectique explorant le spectre des musiques des dancefloors qui défient les attentes, allant au-delà du club conventionnel, faite de découvertes et où l’on pourra croiser rap nigérian, perreo puerto-ricain, cumbia électro, raï ou singeli futuriste…

Informations pratiques :

• Vendredi 21 avril de 23h à 6h
• La Dynamo
• De 8 à 14 €

> Découvrir l'intégralité du programme et réserver ses places sur le site internet du Festival banlieues bleues.
> Lire l'article sur la 40e édition du festival Banlieues Bleues, publié dans Canal n°315, avril 2023.