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Culture

Quatuor à cœur

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Et de deux pour Nouvelles ondes ! Pour la deuxième fois, ce tremplin théâtral permettra à une jeune compagnie pantinoise de monter son spectacle et de se faire connaître du grand public. Samedi 12 octobre, quatre compagnies devront ravir un jury composé de professionnels et d’habitants. À la clé ? Une bourse et, surtout, une programmation dans la prochaine saison culturelle. Présentation des candidats.
Article de Hana Levy, publié dans l'agenda de Canal n°282, octobre 2019.


Syndrom, compagnie SAM
Burn out chorégraphié
Produire plus, travailler plus serait-il le syndrôme de nos sociétés ? «  Un tiers des travailleurs souffre aujourd’hui d’épuisement professionnel dans tous les milieux. Nous avons voulu inscrire ces symptômes dans les corps  », explique Valentin Brunner, le co-chorégraphe, avec Claire Bouillot, de Syndrom. Sur scène, quatre danseurs donnent chair au mal du siècle, du burn in lors duquel le travailleur se surinvestit au détriment de sa santé au burn out, la défaite du corps et de l’âme. En solo ou ensemble, les artistes traduisent en mouvements cette descente aux enfers dans une chorégraphie thérapeutique et pédagogique.

1001 choses, compagnie IXTLAN
Théâtre d’objets en exil

Quelles histoires nous content les objets ? C’est ce que s’est demandé la metteuse en scène Lydie Marsan en feuilletant un imagier d’objets abandonnés. Aboutissement de deux ans d’ateliers menés avec les migrants au sein de camps et d’associations, 1001 choses raconte l’exil à travers un théâtre d’objets. Retransmise en vidéo, pour «  élargir le regard  », la manipulation raconte en creux les enjeux – humanitaires, sociaux, politiques – de la migration. «  Comment accueille-t-on les migrants ? Quels sont ces objets qu’on laisse ? Théâtralement, l’objet permet de mettre à distance le pathos. Émancipé du texte, il permet de toucher tous les publics.  »

Statuaire vénère !, Gabriel Desplanque
Performance de statues déjantées

Trois statues déjantées, entre drag queen et mondaines, trônent au milieu du plateau sur un socle rotatif. Dans une performance jouée et chantée, ces trois grâces oubliées sur un rond-point décident de faire entendre leurs voix, du lyrique au pop. Dans cette kermesse inquiétante et foutraque, le metteur en scène épingle notre société en chansons et en musique. «  Tout est parti de mon observation des statues oubliées dans nos villes. On passe devant elles sans les voir. Ces statues “vénères”, qui prennent en main leur destin, proposent une satire de la société.  »

Denise, compagnie Fictions collectives
Seul en scène yé-yé

Marie Mortier, actrice et metteuse en scène, explore l’histoire des années yé-yé à travers le destin de deux femmes. Seule en scène avec un tourne disque, une comédienne raconte l’histoire de Denise, une vieille femme qui vit au rythme des tubes yé-yé de sa jeunesse et de sa voisine de cité, Traoré, une jeune malienne qui se souvient de son grand-père adepte de ce répertoire. «  Comment faire face à la nostalgie de nos aïeux ? Toute ma vie, j’ai entendu mes parents parler des Trente Glorieuses, combien c’était mieux avant. La musique yé-yé m’est apparue comme une allégorie et une clé pour explorer les liens entre mémoire collective et musique populaire.  »

Samedi 12 octobre, 18.00
Nouvelles Ondes
Entrée libre sans réservation.   
Théâtre du Fil de l’eau
20, rue Delizy
Tel : 01 49 15 41 70