Rénovation urbaine
L’écoquartier sort du bois
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Petit à petit, l’écoquartier, dont la création a été rendue possible grâce à l’achat, en 2020, par l’Établissement public foncier d’Île-de-France, partenaire de la ville, de 16 hectares appartenant à la SNCF, est en train de prendre forme. Dans le sillage du nouveau collège Jean-Lolive, inauguré en 2022, un parc de trois hectares, comprenant un bois urbain, devrait commencer à pousser à partir de 2026. « Une concertation sur son aspect et ses usages est en cours (lire ci-dessous), explique Marie Courtefois, directrice du projet écoquartier pour la SPL Ensemble en charge, en partenariat avec la ville et Est Ensemble, de l’aménagement du secteur. Nous venons de sélectionner l’agence de paysage BASE qui se chargera de la conception et de la maîtrise d’œuvre de l’espace vert. » Pour que ce parc puisse voir le jour, d’anciens bâtiments industriels seront déconstruits à la fin de l’année, tandis que les sols existants seront refertilisés afin de permettre le déploiement des espaces verts.
Une diversité de structures
L’écoquartier accueillera aussi prochainement, dans ses franges, le nouveau centre municipal de santé des Quatre-Chemins et la plateforme autonomie, en cours de construction aux 28-34, avenue Édouard-Vaillant. En 2026, c’est la future résidence sociale Adoma – 110 logements, quatre étages et un rez-de-chaussée ouvert sur la ville – qui verra le jour en cœur d’îlot.
Au niveau de la rue Denis-Papin, on attend avec impatience les nouveaux locaux de l’antenne jeunesse des Quatre-Chemins et de la Micro-Folie, deux structures actuellement trop à l’étroit au 32, rue Sainte-Marguerite. « Ce bâtiment comportera quatre étages et même une terrasse !, s’enthousiasme Célia Galipaud, chargée de mission Micro-Folie. Cela signifie que nous n’aurons plus à réorganiser en permanence nos espaces en fonction des activités prévues dans la journée. La proximité avec le collège Jean-Lolive devrait aussi nous aider à capter un nouveau public. » Le permis de construire du bâtiment sera déposé cet été et sa livraison est prévue au premier trimestre 2026.
33 000 m2 d’œuvres d’art
De son côté, le Centre national des arts plastiques (Cnap) s’installera, en 2026, rue Cartier-Bresson, dans un bâtiment design de 33 000 mètres carrés. C’est là que sera conservée la vaste collection d’œuvres d’art de l’État. Un établissement culturel qui, à n’en pas douter, fera rayonner les Quatre-Chemins bien au-delà des frontières de la ville
Concertation en cours
Chargés d’émettre des recommandations sur l’aspect et les usages du parc de l’écoquartier, les membres du Comité citoyen, tirés au sort à l’occasion de la réunion publique du 30 mars, ont visité en avril avec BASE, l’agence de paysagistes retenue pour sa conception, deux espaces verts parisiens (photo de droite). En mai, ils ont planché sur les enjeux écologiques et les usages du futur parc à partir des souhaits exprimés par les Pantinois via le questionnaire diffusé mi-2023 et par les membres du Conseil des enfants qui ont dessiné leur espace vert rêvé à la faveur d’ateliers (photo de gauche). Parallèlement, les associations agissant aux Quatre-Chemins ont réfléchi à leurs besoins en termes d’espaces communs et d’activités. Le prochain atelier du Comité citoyen, prévu le 17 juin, sera consacré à l’organisation spatiale du parc.
Retrouvez les autres articles du dossier "Quatre-Chemins, quartier en mutation" réalisé par Christophe Dutheil et Frédéric Fuzier, publié dans Canal n°327, juin 2024 :
> "Les Quatre-Chemins consolident leur mutation"
> "Nouveau look pour Pasteur et Magenta »
> "Les 16/18 Lapérouse font peau neuve"